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Victor Hugo  Jun 2017
Fantômes
I.

Hélas ! que j'en ai vu mourir de jeunes filles !
C'est le destin. Il faut une proie au trépas.
Il faut que l'herbe tombe au tranchant des faucilles ;
Il faut que dans le bal les folâtres quadrilles
Foulent des roses sous leurs pas.

Il faut que l'eau s'épuise à courir les vallées ;
Il faut que l'éclair brille, et brille peu d'instants,
Il faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées
Le beau pommier, trop fier de ses fleurs étoilées,
Neige odorante du printemps.

Oui, c'est la vie. Après le jour, la nuit livide.
Après tout, le réveil, infernal ou divin.
Autour du grand banquet siège une foule avide ;
Mais bien des conviés laissent leur place vide.
Et se lèvent avant la fin.

II.

Que j'en ai vu mourir ! - L'une était rose et blanche ;
L'autre semblait ouïr de célestes accords ;
L'autre, faible, appuyait d'un bras son front qui penche,
Et, comme en s'envolant l'oiseau courbe la branche,
Son âme avait brisé son corps.

Une, pâle, égarée, en proie au noir délire,
Disait tout bas un nom dont nul ne se souvient ;
Une s'évanouit, comme un chant sur la lyre ;
Une autre en expirant avait le doux sourire
D'un jeune ange qui s'en revient.

Toutes fragiles fleurs, sitôt mortes que nées !
Alcyions engloutis avec leurs nids flottants !
Colombes, que le ciel au monde avait données !
Qui, de grâce, et d'enfance, et d'amour couronnées,
Comptaient leurs ans par les printemps !

Quoi, mortes ! quoi, déjà, sous la pierre couchées !
Quoi ! tant d'êtres charmants sans regard et sans voix !
Tant de flambeaux éteints ! tant de fleurs arrachées !...
Oh ! laissez-moi fouler les feuilles desséchées,
Et m'égarer au fond des bois !

Deux fantômes ! c'est là, quand je rêve dans l'ombre,
Qu'ils viennent tour à tour m'entendre et me parler.
Un jour douteux me montre et me cache leur nombre.
A travers les rameaux et le feuillage sombre
Je vois leurs yeux étinceler.

Mon âme est une sœur pour ces ombres si belles.
La vie et le tombeau pour nous n'ont plus de loi.
Tantôt j'aide leurs pas, tantôt je prends leurs ailes.
Vision ineffable où je suis mort comme elles,
Elles, vivantes comme moi !

Elles prêtent leur forme à toutes mes pensées.
Je les vois ! je les vois ! Elles me disent : Viens !
Puis autour d'un tombeau dansent entrelacées ;
Puis s'en vont lentement, par degrés éclipsées.
Alors je songe et me souviens...

III.

Une surtout. - Un ange, une jeune espagnole !
Blanches mains, sein gonflé de soupirs innocents,
Un œil noir, où luisaient des regards de créole,
Et ce charme inconnu, cette fraîche auréole
Qui couronne un front de quinze ans !

Non, ce n'est point d'amour qu'elle est morte : pour elle,
L'amour n'avait encor ni plaisirs ni combats ;
Rien ne faisait encor battre son cœur rebelle ;
Quand tous en la voyant s'écriaient : Qu'elle est belle !
Nul ne le lui disait tout bas.

Elle aimait trop le bal, c'est ce qui l'a tuée.
Le bal éblouissant ! le bal délicieux !
Sa cendre encor frémit, doucement remuée,
Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée
Danse autour du croissant des cieux.

Elle aimait trop le bal. - Quand venait une fête,
Elle y pensait trois jours, trois nuits elle en rêvait,
Et femmes, musiciens, danseurs que rien n'arrête,
Venaient, dans son sommeil, troublant sa jeune tête,
Rire et bruire à son chevet.

Puis c'étaient des bijoux, des colliers, des merveilles !
Des ceintures de moire aux ondoyants reflets ;
Des tissus plus légers que des ailes d'abeilles ;
Des festons, des rubans, à remplir des corbeilles ;
Des fleurs, à payer un palais !

La fête commencée, avec ses sœurs rieuses
Elle accourait, froissant l'éventail sous ses doigts,
Puis s'asseyait parmi les écharpes soyeuses,
Et son cœur éclatait en fanfares joyeuses,
Avec l'orchestre aux mille voix.

C'était plaisir de voir danser la jeune fille !
Sa basquine agitait ses paillettes d'azur ;
Ses grands yeux noirs brillaient sous la noire mantille.
Telle une double étoile au front des nuits scintille
Sous les plis d'un nuage obscur.

Tout en elle était danse, et rire, et folle joie.
Enfant ! - Nous l'admirions dans nos tristes loisirs ;
Car ce n'est point au bal que le cœur se déploie,
La centre y vole autour des tuniques de soie,
L'ennui sombre autour des plaisirs.

Mais elle, par la valse ou la ronde emportée,
Volait, et revenait, et ne respirait pas,
Et s'enivrait des sons de la flûte vantée,
Des fleurs, des lustres d'or, de la fête enchantée,
Du bruit des vois, du bruit des pas.

Quel bonheur de bondir, éperdue, en la foule,
De sentir par le bal ses sens multipliés,
Et de ne pas savoir si dans la nue on roule,
Si l'on chasse en fuyant la terre, ou si l'on foule
Un flot tournoyant sous ses pieds !

Mais hélas ! il fallait, quand l'aube était venue,
Partir, attendre au seuil le manteau de satin.
C'est alors que souvent la danseuse ingénue
Sentit en frissonnant sur son épaule nue
Glisser le souffle du matin.

Quels tristes lendemains laisse le bal folâtre !
Adieu parure, et danse, et rires enfantins !
Aux chansons succédait la toux opiniâtre,
Au plaisir rose et frais la fièvre au teint bleuâtre,
Aux yeux brillants les yeux éteints.

IV.

Elle est morte. - A quinze ans, belle, heureuse, adorée !
Morte au sortir d'un bal qui nous mit tous en deuil.
Morte, hélas ! et des bras d'une mère égarée
La mort aux froides mains la prit toute parée,
Pour l'endormir dans le cercueil.

Pour danser d'autres bals elle était encor prête,
Tant la mort fut pressée à prendre un corps si beau !
Et ces roses d'un jour qui couronnaient sa tête,
Qui s'épanouissaient la veille en une fête,
Se fanèrent dans un tombeau.

V.

Sa pauvre mère ! - hélas ! de son sort ignorante,
Avoir mis tant d'amour sur ce frêle roseau,
Et si longtemps veillé son enfance souffrante,
Et passé tant de nuits à l'endormir pleurante
Toute petite en son berceau !

A quoi bon ? - Maintenant la jeune trépassée,
Sous le plomb du cercueil, livide, en proie au ver,
Dort ; et si, dans la tombe où nous l'avons laissée,
Quelque fête des morts la réveille glacée,
Par une belle nuit d'hiver,

Un spectre au rire affreux à sa morne toilette
Préside au lieu de mère, et lui dit : Il est temps !
Et, glaçant d'un baiser sa lèvre violette,
Passe les doigts noueux de sa main de squelette
Sous ses cheveux longs et flottants.

Puis, tremblante, il la mène à la danse fatale,
Au chœur aérien dans l'ombre voltigeant ;
Et sur l'horizon gris la lune est large et pâle,
Et l'arc-en-ciel des nuits teint d'un reflet d'opale
Le nuage aux franges d'argent.

VI.

Vous toutes qu'à ses jeux le bal riant convie,
Pensez à l'espagnole éteinte sans retour,
Jeunes filles ! Joyeuse, et d'une main ravie,
Elle allait moissonnant les roses de la vie,
Beauté, plaisir, jeunesse, amour !

La pauvre enfant, de fête en fête promenée,
De ce bouquet charmant arrangeait les couleurs ;
Mais qu'elle a passé vite, hélas ! l'infortunée !
Ainsi qu'Ophélia par le fleuve entraînée,
Elle est morte en cueillant des fleurs !

Avril 1828.
A chaque fois que tu rentres de bonne heure,
Mon coeur se remplit de Bonheur.
Tu illumines nos soirées monotones,
Tu nous fais rire avec tes blagues, même si elles redondonnent.
Avec toi on ne s'ennuie jamais,
On parle, on crie, on s'échange des secrets.
Tu n'hésites pas à nous faire des câlins,
Même quand tu t'en vas de bon matin.
On n'aime pas te voir partir si ****,
On préfère quand tu restes dans le coin.
La Russie, c'est comme le bout du monde,
Heureusement que tu n'es pas James Bond!
On aime te voir à la maison,
Avec tes pyjamas troués et ta barbe de bison.
Même pas peur quand tu vas chez le coiffeur,
On connaît ta tête de pomme par cœur!
On a beau se plaindre de ton penchant pour les sucreries,
Il faut avouer qu'un peu de graisse, c'est aussi confortable qu'un lit.
Même si tu trempes ton pain au fromage dans ton café,
Nous, on a même pas peur de t'embrasser.
On a toujours hâte que tu reviennes,
Même si ca ne fait pas une heure que tu es parti.
Ne t'inquiètes pas on restera les mêmes,
On sera toujours là pour te faire des guilis.
T'es le roi des bisous, t'es le roi des Papas,
On t'aimera toujours, même si tu manges du chocolat!
Alev May 2014
Eres un caballo coriendo solitario
Y él trata de domarte
Te compara con un camino imposible
Con una casa en llamas
Dice que lo estás cegando
Que nunca podría dejarte
Olvidarte
No quiere nada excepto a ti
Lo mareas, eres irresistible
Cada mujer antes o después de ti
Está empapada en tu nombre
Llenas su boca
Sus dientes duelen con el recuerdo de tu sabor
Su cuerpo es sólo una sombra buscando la tuya
Pero siempre eres muy intensa
Atemorizante en el modo en que lo deseas
Desvergonzada y sacrificada
Él dice que ningún hombre puede compararse
Al que vive en tu mente
Y trataste de cambiar, ¿no es así?
Cerraste más tu boca
Trataste de ser más suave
Más linda
Menos volátil, menos despierta
Pero aun durmiendo podías sentirlo
Viajando lejos de ti en sus sueños
Así que, qué quieres hacer amor
¿Partir su cabeza en dos?
No puedes construir hogares de seres humanos.
Alguien debería haberte dicho eso
Y si él se quiere ir
entonces déjalo ir.
Eres estremecedora y extraña y hermosa
Algo que no todos saben cómo amar.*

― Warsan Shire
Virginia S  Mar 2015
verte partir
Virginia S Mar 2015
Ni en mis mas lejanos pensamientos
existió alguna vez
la idea de verte partir

Como si algo así, no formara parte
de este mundo, en el que ahora
sola debo vivir

Pero se que estas en algún lado
y espero no hayas encontrado
otro amor que te haga reír

Porque yo existo para hacerte feliz
y no poder hacerlo me duele.
Tanto que no quiero seguir

Como hacer para que este dolor
se aleje, me deje... si solo pudiera
por siempre dormir,

me dejaría llevar por las noches
y el sueño. Y encontrarte allí
sin dejar nuestro amor morir.
Tomas M Ruiz Or  Sep 2011
Verbo.
Tomas M Ruiz Or Sep 2011
Hoy estoy en otro lugar, pero ayer quise estar aquí, partí hacia un lugar y llegue antes de tiempo, él tiempo de partir me llego antes que decidiera a donde quería ir, no hubo escape, sólo quería agarrar lo que pensé que sería lo más importante para un viaje a ningún lugar, tú.
No estabas al alcance de mi mano y mucho menos de mi corazón, decidí que tendría que partir sin ti, Pero sin ti el viaje no tiene sentido, pues eres el motivo de todo viaje que no realicé, no iré y me quedaré aquí que es donde realmente no quiero estar.
Ayer leí lo que hoy escribo, hoy tomo mi café con aroma de ayer y hoy desconozco lo que aprendí. Todo pasara sin importar en el tiempo que suceda.
Creer, morir, caer y llorar. Dormir, volar y soñar. Ir, llegar y partir. Ser, estar y existir. Crear, romper y armar. Gustar, querer  y amar. Reír, mirar y besar.
No importa el verbo, aprende a conjugarlos y a aplicarlos en el párrafo que te toca escribir (o editar) en el libro de título: “vida”.
Emerge tu recuerdo de la noche en que estoy.
El río anuda al mar su lamento obstinado.

Abandonado como los muelles en el alba.
Es la hora de partir, oh abandonado!

Sobre mi corazón llueven frías corolas.
Oh sentina de escombros, feroz cueva de náufragos!

En ti se acumularon las guerras y los vuelos.
De ti alzaron las alas los pájaros del canto.

Todo te lo tragaste, como la lejanía.
Como el mar, como el tiempo. Todo en ti fue naufragio!

Era la alegre hora del asalto y el beso.
La hora del estupor que ardía como un faro.

Ansiedad de piloto, furia de buzo ciego,
turbia embriaguez de amor, todo en ti fue naufragio!

En la infancia de niebla mi alma alada y herida.
Descubridor perdido, todo en ti fue naufragio!

Te ceñiste al dolor, te agarraste al deseo.
Te tumbó la tristeza, todo en ti fue naufragio!

Hice retroceder la muralla de sombra,
anduve más allá del deseo y del acto.

Oh carne, carne mía, mujer que amé y perdí,
a ti en esta hora húmeda, evoco y hago canto.

Como un vaso albergaste la infinita ternura,
y el infinito olvido te trizó como a un vaso.

Era la negra, negra soledad de las islas,
y allí, mujer de amor, me acogieron tus brazos.

Era la sed y el hambre, y tú fuiste la fruta.
Era el duelo y las ruinas, y tú fuiste el milagro.

Ah mujer, no sé cómo pudiste contenerme
en la tierra de tu alma, y en la cruz de tus brazos!

Mi deseo de ti fue el más terrible y corto,
el más revuelto y ebrio, el más tirante y ávido.

Cementerio de besos, aún hay fuego en tus tumbas,
aún los racimos arden picoteados de pájaros.

Oh la boca mordida, oh los besados miembros,
oh los hambrientos dientes, oh los cuerpos trenzados.

Oh la cópula loca de esperanza y esfuerzo
en que nos anudamos y nos desesperamos.

Y la ternura, leve como el agua y la harina.
Y la palabra apenas comenzada en los labios.

Ese fue mi destino y en él viajó mi anhelo,
y en él cayó mi anhelo, todo en ti fue naufragio!

Oh, sentina de escombros, en ti todo caía,
qué dolor no exprimiste, qué olas no te ahogaron!

De tumbo en tumbo aún llameaste y cantaste.
De pie como un marino en la proa de un barco.

Aún floreciste en cantos, aún rompiste en corrientes.
Oh sentina de escombros, pozo abierto y amargo.

Pálido buzo ciego, desventurado hondero,
descubridor perdido, todo en ti fue naufragio!

Es la hora de partir, la dura y fría hora
que la noche sujeta a todo horario.

El cinturón ruidoso del mar ciñe la costa.
Surgen frías estrellas, emigran negros pájaros.

Abandonado como los muelles en el alba.
Sólo la sombra trémula se retuerce en mis manos.

Ah más allá de todo. Ah más allá de todo.

Es la hora de partir. Oh abandonado!
Morgane Moal Jun 2014
Permettez moi de partir
**** de ces roses fleuries
Une image artificielle
De ce monde industriel
Qui ne court qu'à la perte
N'étant pas une découverte.
Uniquement m'évader
Et arrêter de rêver,
Altérer ces fantasmes
Avec de l’enthousiasme
Et les métamorphoser
Pour en faire réalité.
Paul d'Aubin Mar 2017
« Des Hommes prophétiques en face de leurs époques face à la souffrance causée par les périodes de réaction et de reflux »

(Relation d’une conférence donnée le 13 janvier 1940 à Toulouse par Silvio Trentin sur le principal Poète romantique Italien Giacomo Leopardi)

Prélude à une commémoration

C'est à la bibliothèque interuniversitaire de l’Université de Toulouse-Capitole alors que je me plongeais avec ferveur dans la lecture des ouvrages sur les « fuorusciti » (appellation donnée aux exilés politiques Italiens) que je découvris un opuscule de 118 pages, issue d'une conférence prononcée à Toulouse, le 13 janvier 1940 devant le « Cercle des intellectuels Républicains espagnols » par Silvio Trentin. Cette conférence fut prononcée avec la gorge nouée, devant un public d'intellectuels espagnols et catalans, la plupart exilés depuis 1939, et quelques-uns de leurs amis toulousains non mobilisés.
L'intense gravité du moment ne les empêchait pas de partager une ferveur commune ce haut moment de culture la culture Européenne intitulée par Silvio Trentin : « D’un poète qui nous permettra de retrouver l'Italie Giacomo Leopardi »
L'émotion fut grande pour moi car cet ouvrage me parut comme le frêle esquif rescapé d'un temps de défaites, de souffrances, rendu perceptible par le crépitement des balles de mitrailleuses, des explosions d’obus s'abattant sur des soldats républicains écrasés par la supériorité des armes et condamnés à la défaite par le mol et lâche abandon des diplomaties. Silvio Trentin avait gravé dans sa mémoire des images récentes qui n'avaient rien à envier aux tableaux grimaçants de nouveaux Goya. Il avait tant vu d'images d'avions larguant leurs bombes sur les populations terrifiées et embraser les charniers de Guernica. Il venait de voir passer les longues files de civils, toujours harassés, souvent blessés, emportant leurs rares biens ainsi que les soldats vaincus mais fiers de «la Retirada ». Il venait de visiter ces soldats dont parmi eux bon nombre de ses amis de combat, parqués sommairement dans des camps d'infortune.
Ces Catalans et Espagnols, qui s'étaient battus jusqu'au bout des privations et des souffrances endurées, étaient comme écrasés par le sentiment d'avoir été laissés presque seuls à lutter contre les fascismes, unis et comme pétrifiés par un destin d'injustice et d'amertume.
Mais ces premiers déchainements impunis d'injustices et de violences avaient comme ouverts la porte aux «trois furies» de la mythologie grecque et une semaine exactement après la conclusion du pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, par Molotov et Ribbentrop, les troupes allemandes se jetaient, dès le 1er septembre, sur la Pologne qu'elles écrasaient sous le nombre des stukas et des chars, en raison ce que le Général de Gaulle nomma ultérieurement « une force mécanique supérieure».
Une armée héroïque, mais bien moins puissante, était défaite. Et il ne nous en reste en guise de témoignage dérisoire que les images du cinéaste Andrei Wajda, nous montrant de jeunes cavaliers munis de lances se rendant au combat, à cheval, à la fin de cet été 1939, images d'une fallacieuse et vénéneuse beauté. Staline rendu avide par ce festin de peuples attaqua la Finlande, un mois après, le 30 septembre 1940, après s'être partagé, avec l'Allemagne hitlérienne, une partie de la Pologne. Depuis lors la « drôle de guerre » semblait en suspension, attendant pétrifiée dans rien faire les actes suivants de la tragédie européenne.

- Qu'est ce qui pouvait amener Silvio Trentin en ces jours de tragédie, à sacrifier à l'exercice d'une conférence donnée sur un poète italien né en 1798, plus d'un siècle avant ce nouvel embrasement de l'Europe qui mourut, si jeune, à trente-neuf ans ?
- Comment se fait-il que le juriste antifasciste exilé et le libraire militant devenu toulousain d'adoption, plus habitué à porter son éloquence reconnue dans les meetings organisés à Toulouse en soutien au Front à s'exprimer devant un cercle prestigieux de lettrés, comme pour magnifier la poésie même parmi ses sœurs et frères d'armes et de malheurs partagés ?
I °) L’opposition de tempéraments de Silvio Trentin et Giacomo Leopardi
L'intérêt porté par Silvio Trentin aux textes de Percy Shelley et au geste héroïco-romantique du poète Lauro de Bosis qui dépeignit dans son dernier texte le choix de sa mort héroïque pourrait nous laisser penser que le choix, en 1940, de Giacomo Leopardi comme sujet de médiation, s'inscrivait aussi dans une filiation romantique. Certes il y a bien entre ces deux personnalités si différentes que sont Giacomo Leopardi et Silvio Trentin une même imprégnation romantique. Le critique littéraire hors pair que fut Sainte-Beuve ne s'y est pourtant pas trompé. Dans l'un des premiers portraits faits en France de Leopardi, en 1844, dans la ***** des deux Mondes, Sainte-Beuve considère comme Leopardi comme un « Ancien » : (...) Brutus comme le dernier des anciens, mais c'est bien lui qui l'est. Il est triste comme un Ancien venu trop **** (...) Leopardi était né pour être positivement un Ancien, un homme de la Grèce héroïque ou de la Rome libre. »
Giacomo Leopardi vit au moment du plein essor du romantisme qui apparaît comme une réaction contre le formalisme de la pâle copie de l'Antique, de la sécheresse de la seule raison et de l'occultation de la sensibilité frémissante de la nature et des êtres. Mais s'il partage pleinement les obsessions des écrivains et poètes contemporains romantiques pour les héros solitaires, les lieux déserts, les femmes inaccessibles et la mort, Leopardi, rejette l'idée du salut par la religion et tout ce qui lui apparaît comme lié à l'esprit de réaction en se plaignant amèrement du caractère étroitement provincial et borné de ce qu'il nomme « l’aborrito e inabitabile Recanati ». En fait, la synthèse de Giacomo Leopardi est bien différente des conceptions d'un moyen âge idéalisé des romantiques. Elle s'efforce de dépasser le simple rationalisme à l'optimisme naïf, mais ne renie jamais l'aspiration aux « Lumières » qui correspond pour lui à sa passion tumultueuse pour les sciences. Il s'efforce, toutefois, comme par deux ponts dressés au travers de l'abime qui séparent les cultures et les passions de siècles si différents, de relier les idéaux des Antiques que sont le courage civique et la vertu avec les feux de la connaissance que viennent d'attiser les encyclopédistes. A cet effort de confluence des vertus des langues antiques et des sciences nouvelles se mêle une recherche constante de la lucidité qui le tient toujours comme oscillant sur les chemins escarpés de désillusions et aussi du rejet des espoirs fallacieux dans de nouvelles espérances d'un salut terrestre.
De même Silvio Trentin, de par sa haute formation juridique et son engagement constant dans les tragédies et péripéties quotidienne du militantisme, est **** du secours de la religion et de toute forme d'idéalisation du passé. Silvio Trentin reste pleinement un homme de progrès et d'idéal socialiste fortement teinté d'esprit libertaire pris à revers par la barbarie d'un siècle qui s'ouvre par la première guerre mondiale et la lutte inexpiable engagée entre la réaction des fascismes contre l'esprit des Lumières.
Mais, au-delà d'un parcours de vie très éloigné et d'un pessimisme historique premier et presque fondateur chez Leopardi qui l'oppose à l'obstination civique et démocratique de Silvio Trentin qui va jusqu'à prôner une utopie sociétale fondée sur l'autonomie, deux sentiments forts et des aspirations communes les font se rejoindre.

II °) Le même partage des désillusions et de la douleur :
Ce qui relie les existences si différentes de Giacomo Leopardi et de Silvio Trentin c'est une même expérience existentielle de la désillusion et de la douleur. Elle plonge ses racines chez Giacomo Leopardi dans une vie tronquée et comme recroquevillée par la maladie et un sentiment d'enfermement. Chez Silvio Trentin, c'est l'expérience historique même de la première moitié du vingtième siècle dont il est un des acteurs engagés qui provoque, non pas la désillusion, mais le constat lucide d'un terrible reflux historique qui culmine jusqu'à la chute de Mussolini et d'Hilter. A partir de retour dans sa patrie, le 4 septembre 1943, Silvio Trentin débute une période de cinq jours de vie intense et fiévreuse emplie de liberté et de bonheur, avant de devoir replonger dans la clandestinité, en raison de la prise de contrôle du Nord et du centre de l'Italie par l'armée allemande et ses alliés fascistes. Bien entendu il n'y a rien de comparable en horreur entre le sentiment d'un reflux des illusions causé par l'échec historique de la Révolution française et de son héritier infidèle l'Empire et le climat de réaction qui suit le congrès de Vienne et la violence implacable qui se déchaine en Europe en réaction à la tragédie de la première mondiale et à la Révolution bolchevique.


III °) Le partage de la souffrance par deux Esprits dissemblables :
Silvio Trentin retrace bien le climat commun des deux périodes : « Son œuvre se situe bien (...) dans cette Europe de la deuxième décade du XIXe siècle qui voit s'éteindre les dernières flammèches de la Grand Révolution et s'écrouler, dans un fracas de ruines, la folle aventure tentée par Bonaparte et se dresser impitoyablement sur son corps, à l'aide des baïonnettes et des potences, les solides piliers que la Sainte Alliance vient d'établir à Vienne. »
C'est donc durant deux périodes de reflux qu'ont vécu Giacomo Leopardi et Silvio Trentin avec pour effet d'entrainer la diffusion d'un grand pessimisme historique surtout parmi celles et ceux dont le tempérament et le métier est de penser et de décrire leur époque. Silvio Trentin a vu démocratie être progressivement étouffée, de 1922 à 1924, puis à partir de 1926, être brutalement écrasée en Italie. En 1933, il assisté à l'accession au gouvernement d'****** et à l'installation rapide d'un pouvoir impitoyable ouvrant des camps de concentration pour ses opposants et mettant en œuvre un antisémitisme d'Etat qui va basculer dans l'horreur. Il a personnellement observé, puis secouru, les républicains espagnols et catalans si peu aidés qu'ils ont fini par ployer sous les armes des dictatures fascistes, lesquelles ne ménagèrent jamais leurs appuis, argent, et armes et à leur allié Franco et à la « vieille Espagne ». Il a dû assurer personnellement la pénible tâche d'honorer ses amis tués, comme l'avocat républicain, Mario Angeloni, le socialiste Fernando de Rosa, son camarade de « Giustizia e Libertà », Libero Battistelli. Il a assisté à l'assassinat en France même de l'économiste Carlo Rosselli qui était son ami et qu'il estimait entre tous.

IV °) Sur le caractère de refuge ultime de la Poésie :
Silvio Trentin laisse percer la sensibilité et l'esprit d'un être sensible face aux inévitables limites des arts et techniques mises au service de l'émancipation humaine. A chaque époque pèsent sur les êtres humains les plus généreux les limites inévitables de toute création bridée par les préjugés, les égoïsmes et les peurs. Alors la poésie vient offrir à celles et ceux qui en souffrent le plus, une consolation et leur offre un univers largement ouvert à la magie créatrice des mots ou il n'est d'autres bornes que celles de la liberté et la créativité. C'est ce qui nous permet de comprendre qu'au temps où l'Espagne brulait et ou l'Europe se préparait à vivre l'une des époques les plus sombres de l'humanité, la fragile cohorte des poètes, tels Rafael Alberti, Juan Ramon Jiménez, Federico Garcia Lorca et Antonio Machado s'engagea comme les ruisseaux vont à la mer, aux côtés des peuples et des classes opprimées. Parmi les plus nobles et les plus valeureux des politiques, ceux qui ne se satisfont pas des effets de tribune ou des honneurs précaires, la poésie leur devient parfois indispensable ainsi que formule Silvio Trentin :
« [...] si la poésie est utile aux peuples libres, [...] elle est, en quelque sorte, indispensable — ainsi que l'oxygène aux êtres que menace l'asphyxie — aux peuples pour qui la liberté est encore un bien à conquérir] « [...] La poésie s'adresse aussi "à ceux parmi les hommes [...] qui ont fait l'expérience cruelle de la déception et de la douleur».
Le 16 03 2017 écrit par Paul Arrighi
Nuestras vidas son los ríos
que van a dar a la muerte
que es la vida
Tu muerte más bien divertida Merton
                            (¿o absurda como un koan?)
tu muerte marca General Electric
y el cadáver a USA en un avión del Army
          con el
humor tan tuyo te habrás reído
vos Merton ya sin cadáver muerto de risa
también yo
Los iniciados de Dionisos ponían hiedra...
            (yo no la conocía)
Hoy tecleo con alegría esta palabra muerte
Morir no es como el choque de un auto o
                                    como un cortocircuito
                      nos hemos ido muriendo toda la vida
Contenida en nuestra vida
              ¿como el gusano en la manzana? no
como el gusano sino
la madurez!
O como mangos en este verano de Solentiname
amarillando, esperando las
oropéndolas...
                  los hors d'oeuvres
nunca fueron en los restaurantes
como anunciados en las revistas
Ni el verso fue tan bueno como quisimos
o el beso.
Hemos deseado siempre más allá de lo deseado
Somos Somozas deseando más y más haciendas
              More More More
y no sólo más, también algo «diferente»
              Las bodas del deseo
el coito de la volición perfecta es el acto
de la muerte.
                    Andamos entre las cosas con el aire
de haber perdido un cartapacio
muy importante.

Subimos los ascensores y bajamos
Entramos a los supermercados, a las tiendas
como toda la gente, buscando un producto
trascendente.
                  Vivimos como en espera de una cita
Infinita. O
                que nos llame al teléfono
lo Inefable.
Y estamos solos
trigos inmortales que no mueren, estamos solos.
Soñamos en perezosas sobre cubierta
                  contemplando el mar color de daikirí
esperando que alguien pase y nos sonría
y diga Hello

No un sueño sino la lucidez.
          Vamos en medio del tráfico como sonámbulos
                          pasamos los semáforos
con los ojos abiertos y dormidos
paladeamos un manhattan como dormidos.
No el sueño
la lucidez es imagen de la muerte
                      de la iluminación, el resplandor
enceguecedor de la muerte.
Y no es el reino del Olvido. La memoria
              es secretaria del olvido.
                    Maneja en archivadoras el pasado.
Pero cuando no hay más futuro sino un presente fijo
todo lo vivido, revive, ya no como recuerdos
y se revela la realidad toda entera
en un flash.

La poesía era también un partir
como la muerte. Tenía
la tristeza de los trenes y los aviones que se van
                              Estacioncita de Brenes
                              en Cordobita la Llana
                                de noche pasan los trenes
el cante jondo al fondo de Granada
En toda belleza, una tristeza
y añoranza como en un país extraño
                        MAKE IT NEW
                                (un nuevo cielo y una nueva tierra)
pero después de esa lucidez
volvés otra vez a los clichés, los
slogans.
Sólo en los momentos en que no somos prácticos
concentrados en lo Inútil,                         Idos
se nos abre el mundo.
 La muerte es el acto de la distracción total
 también: Contemplación.

 El amor, el amor sobre todo, un anticipo
 de la muerte
          Había en los besos un sabor a muerte
                    ser
                          es ser
                                    en otro ser
          sólo somos al amar
Pero en esta vida sólo amamos unos ratos
 y débilmente
Sólo amamos o somos al dejar de ser
al morir
        desnudez de todo el ser para hacer el amor
                          make love not war
                que van a dar al amor
                que es la vida

la ciudad bajada del cielo que no es Atlantic City
      Y el Más Allá no es un American Way of Life
                    Jubilación en Flórida
o como un Week-end sin fin.
La muerte es una puerta abierta
al universo
              No hay letrero NO EXIT
y a nosotros mismos
                                  (viajar
        a nosotros mismos
                  no a Tokio, Bangkok
                                            es el appeal
                        stwardess en kimono, la cuisine
Continental
es el appeal de esos anuncios de Japan Air Lines)
Una Noche Nupcial, decía Novalis
No es una película de horror de Boris Karloff
Y natural, como la caída de las manzanas
por la ley que atrae a los astros y a los amantes
-No hay accidentes
        una más caída
del gran Árbol
sos una manza más
      Tom
                        Dejamos el cuerpo como se deja
                                        el cuarto de un hotel
pero no sos el Hombre Invisible de Wells
              O como fantasmas de chalet abandonado
                              No necesitamos mediums
Y los niños muy bien saben que NO existe
que somos inmortales.
¿Pues puede el ****** matar la vida?
                                        ¿De la cámara de gas a la nada?
                    ¿O son los evangelios ciencia-ficción?
Jesús entró en el cuarto y sacó las plañideras
              Por eso cantan los cisnes dijo Sócrates poco antes de morir
                            Ven, Caddo, todos vamos arriba
                                    a la gran Aldea (bis)
-Hacia donde van todos los buses y los aviones
Y no como a un fin
      sino al Infinito
      volamos a la vida con la velocidad de la luz
Y como el feto rompe la bolsa amniótica...
O como cosmonautas...
                      -la salida
                                          de la crisálida.
Y es un happening.
el ******
de la vida
                                          dies natalis
                      esta vida pre-natal...
Dejada la matriz de la materia
                                        Un absurdo no:
                                        sino un misterio
puerta abierta al universo
y no al vacío
                      (como la de un ascensor que no estaba)
Y ya definitivos.
                      ...igual que el despertar una mañana
                      a la voz de una enfermera en un hospital
Y ya nada tenemos sino sólo somos
            sino
que sólo somos y somos sólo ser
                                                              La voz del amado que habla
                                                      amada mía quítate este bra
La puerta abierta
que nadie podrá cerrar ya
                          -«Dios que nos mandó vivir»
aunque anhelamos el retorno a
                asociaciones atómicas, a
                        la inconsciencia.
                  Y las bombas cada vez más grandes.
Necrofilia: el flirteo con la muerte. La pasión por lo muerto
                                (cadáveres, máquinas, diner, heces)
y si sueñan con una mujer es la imagen
de un automóvil
          La irresistible fascinación de lo inorgánico
                        ****** fue visto en la I Guerra
                        arrobado ante un cadáver
                        sin quererse mover
(militares o máquinas, monedas, mierda)
cámaras de gas en el día y Wagner por la noche
«5 millones» dijo Eichmann (aunque tal vez 6)
O bien queremos maquillar la muerte
Los Seres Queridos (no diga muertos)
  maquillados, manicurados y sonrientes
 en el Jardín de Reposo de los Prados Susurrantes
                            cf. THE AMERICAN WAY OF DEATH
                1 martini o 2 para olvidar su rostro
relax & ver tv
                  el placer de manejar un Porsche
                  (any line you choose)
tal vez esperar la resurrección congelados
en nitrógeno líquido a 497°
(almacenados como el grano que no muere)
hasta el día en que la inmortalidad sea barata
después del café, Benedictine
un traje sport para ser jóvenes, para alejar la muerte
mientras nos inventan el suero de la juventud
                    el antídoto
para no morir.
Como el cow-boy bueno de las películas, que no muere.
Buscando en Miami la Fuente Florida.
Tras los placeres anunciados en las islas Vírgenes.
O en el yate de Onassis por el Leteo...

No quisiste ser de los hombres con un Nombre
y un rostro que todos reconocen en las fotos
de los tabloides
su desierto que floreció como el lirio no fue el
de Paradise Valley Hotel
                    con cocteles en la piscina
bajo las palmeras
ni fueron tus soledades las de Lost Island
los cocos curvados sobre el mar
LOVE? It's in the movies
                    las irrupciones de la eternidad
                                fueron breves
-los que no hemos creído los Advertisements de este mundo
          cena para 2, «je t'adore»
                          How to say love in Italian?
Me dijiste: el
      evangelio no menciona contemplación.
Sin LSD
sino el horror de Dios (o
            traducimos mejor por terror?)
Su amor como la radiación que mata sin
                                                              tocarnos
y un vacío mayor que el Macrocosmos!
En tu meditación no veías más visión
que el avión comercial de Miami a Chicago
        y el avión de la SAC con la Bomba dentro
                los días en que me escribías:
My life is one of deepening contradiction and
                                                  frequent darkness
Tu Trip? tan poco interesante
el viaje a vastas soledades y extensiones de nada
todo como de yeso
                      blanco y *****, with no color
y mirar la bola luminosa y rosa como ágata
con Navidad en Broadway y cópulas y canciones
rielando en las olas del polvoriento Mar de la Tranquilidad
o el Mar de la Crisis muerto hasta el horizonte. Y
como la bolita rutilante de un Christmas-tree...

              El Tiempo? is money
es Time, es pendejada, es nada
    es Time y una celebridad en la portada
Y aquel anuncio de leche Borden's bajo la lluvia
hace años en Columbia, encendiéndose
y apagándose, tan fugaces encendidas
            y los besos en el cine
Las películas y las estrellas de cine
tan fugaces

                GONE WITH THE WIND
aunque reían todavía bellas luminosas en la pantalla
las estrellas difuntas
el carro falla, la refrigeradora
va a ser reparada
                          Ella de amarillo mantequilla
                          anaranjado mermelada y rojo fresa
como en un anuncio del New Yorker en el recuerdo
y el lipstick ya borrado de unos besos
adioses a ventanillas de aviones que volaron
                                                        al olvido
shampoos de muchachas más lejanas que la Luna o que Venus
                      Unos ojos más valiosos que el Stock Exchange
El día de la Inauguración de Nixon ya pasó
  se disolvió la última imagen en la televisión
y barrieron Washington
El Tiempo Alfonso el Tiempo? Is Money, mierda, ****
el tiempo es New York Times y Time
-Y hallé todas las cosas como Coca-Colas...

                                          Proteínas y ácidos nucleicos
                                          «los hermosos mimeros de sus formas»
proteínas y ácidos nucleicos
                            los cuerpos son al tacto como gas
la belleza, como gas amargo
lacrimógeno
Porque pasa la película de este mundo...
                                               
Como coca-colas
                    o cópulas for
                    that matter
Las células son efímeras como flores
                                               
mas no la vida
              protoplasmas cromosomas mas
no la vida
Viviremos otra vez cantaban los comanches
                    nuestras vidas son los ríos
                    que van a dar a la vida
ahora sólo vemos como en tv
después veremos cara a cara
                  Toda percepción ensayo de la muerte
                                      amada es el tiempo de la poda
    Serán dados todos los besos que no pudiste dar
                    están en flor los granados
todo amor reharsal de la muerte
                          So we fear beauty
Cuando Li Chi fue raptada por el duque de Chin
lloró hasta empapar sus ropas
pero en el palacio se arrepintió
de haber llorado.
          Van doblando la ***** de San Juan de la +
                        pasan
                        unos patos
                                                      «las ínsulas extrañas»
o gana decía San Juan de la Cruz
infinita gana-
      rompe la tela de este dulce encuentro
y los tracios lloraban sus nacimientos cuenta Herodoto
y cantaban sus muertes
-Fue en Adviento cuando en Gethsemani los manzanos
junto al invernadero, están en esqueleto
con florescencia de hielos blancos como los
  de las congeladoras.
Yo no lo creo me dijo Alfonso en el Manicomio
cuando le conté que Pallais había muerto
Yo creo que es cuestión política o
Cosa así.
¿Entierran todavía con ellos un camello para el viaje?
•¿Y en las Fiji
las armas de dientes de ballena?
La risa de los hombres ante un chiste es prueba de que creenen
la resurrección
             
o cuando un niño llora en la noche extraña
y la mamá lo calma
La Evolución es hacia más vida
        y es irreversible
e incompatible con la hipótesis
de la nada
Yvy Mara ey
fueron en migraciones buscándola hasta el interior del Brasil
(«la tierra donde no se moría»)
Como mangos en este verano de Solentiname
madurando
mientras está allá encapuchado de nieve el noviciado
                  Pasan las oropéndolas
                  a la isla La Venada donde duermen
me decías
It is easy for us to approach Him
Estamos extraños en el cosmos como turistas
                    no tenemos casa aquí sólo hoteles.
Como turistas gringos
                                            everywhere
aprisa con su cámara apenas conociendo
                                    Y como se deja el cuarto de un motel
                                        YANKI GO HOME
Muere una tarde más sobre Solentiname
Tom
                                          resplandecen estas aguas sagradas
y poco a poco se apagan
es hora de encender la Coleman
                todo gozo es unión
                dolor estar sin los otros:
                                                                            Western Union
El cablegrama del Abad de Gethsemani era amarillo
                WE REGRET TO INFORM YOU etc
yo sólo dije
o. k.
                            Donde los muertos se unen y
                                              son con el cosmos
                                                                      uno
porque es «mucho mejor» (Fil. 1, 23)
Y como la luna muere y renace de nuevo...
            la muerte es unión y
                      Ya se es uno mismo
                                se une uno con el mundo
la muerte es mucho mejor
los malinches en flor esta noche, esparciendo su vida
          (su renuncia es flor roja)
la muerte es unión
                      1/2 luna sobre Solentiname
                      con 3 hombres
uno no muere solo
(Su Gran Choza de Reunión) los ojibwas
y el mundo es mucho más profundo
Donde los algonquinos espíritus con mocasines
espíritus
cazan castores espíritus sobre una nieve espíritu
creímos que la luna estaba lejos
morir no es salir del mundo es
    hundirse en él
estás en la clandestinidad del universo
                                        el underground
fuera del Establishment de este mundo, del espacio tiempo
sin Johnson ni Nixon
        allí no hay tigres
                              dicen los malayos
    (una Isla del oeste)
                                                    que van a dar a la mar
                                                    que es la vida
Donde los muertos se juntan oh Netzhualcoyotl
o 'Corazón del Mundo'
            Hemingway, Raissa, Barth, Alfonso Cortés
el mundo es mucho más profundo
                  Hades, donde Xto bajó
                                                  seno, vientre (Mt. 12, 40)
                                                        SIGN OF JONAS
las profundidades de la belleza visible
donde nada la gran ballena cósmica
llena de profetas
                      Todos los besos que no pudisteis dar
                                                                  serán dados
Se transforma
....«como uno estuvo enterrado en el seno de su madre...»

                          a Keeler un cacique cuna
La vida no termina se transforma
                          otro estado intra-uterino dicen los koguis
por eso los entierran en hamacas
en posición fetal
                   
una antigua doctrina, d
Brian Oarr Mar 2012
There is a balance between science and intuition;
only the myths of priests can disturb that account,
can sadly arrest the bloom of human consciousness.
As we look deeply with telescopes into the cosmos

or inward to the radio-waves of cranial thought,
the No Smoking sign of religion holds humanity back.
There is no Paradise Lost, only that not yet attained.
Silencers muffle, as if the skyes were empty,

the mind subordinate to some Proper Name.
If we are to Live, we must go there.  Out where
the nebulae birth new stars, in there,
where the id recklessly whispers, Good-Bye.
LDuler Dec 2012
ok so here is what we are going to do
i'm going to get a bout de souffle
what was i gonna do..
one thing getting to nether still need you
are you all here
one thing getting getting to noter
288 guitars 
i've been hoping  don't get much dumber 
and getting to noter
this movie is not yet rated
i'm kind of trying to decide
i will send an email to your parents
so… just off the bat 
your parents are not ok with that 
kind of thing
she was out there interviewing her?
right there… have you seen that? ok good
movie theater to hide
c'est rare
reste avec moi
ciao petite fiiiille
elle est la bas je crois
vous parlez français? yes
attention ma petite fille on ne plaisante pas avec la police parisienne
you think i'm lying? you are
i didn't see you
you don't believe me
bonjour mignonne
qu'es ce qu'il dise
les flics me recherche
parle le moi quoi? ca alors
tu es marie
c'est trop **** maintenant d'avoir peur
bonsoir madame
il faut absolument que je trouve antonio
accelere minouche
il est alle a monpellier
why don't you smile
it would certainly surprise me
sourrrit sourrrit
je pense a quelque chose?
je ne sais pas
je voulais être seule
c'est finis
tu m'emmene au champs elysee
au revoir 
tentez votre chance
un cafe alors
moi je peux pas partir
et puisque je suis méchante avec toi c'est la preuve que je suis pas amoureuse de toi
ahh c'est trop complique
j'ai envie de dormir
c'est vraiment dégueulasse
how would you relate
destroy the rules
young actors
....sommes seuls, cette certitude de nous-mêmes dans la sérénité de la solitude ne sont rien en comparaison du laisser-aller, du laisser-venir et laisser-parler qui se vit avec l'autre...
audition for the leading character
interesting combination
the criminal
just the edge of his frame
she seems innocent at the beginning
looking at his notes
just fyi i throw out someone
loving and desirable
playing off of that very consciously
you just not be working
archival stuff is on Facebook
c'est l'heure du gouter
de la glace au chocolat
working on your transcripts/ paper edits
that's probably not a smart thing to do
t'y va
Not this sense
that I don't know what the hell
a human girl is...
where’s the coast guard? 
just a spotlight gimme something
ca commence a 6h 
t'es cool
quickly
i smells like **** did you ****?
you are the love de ma vie
he talks like that he is french
she is like ze morning sun in ze...morning 
beautiful
ze temps is in ze essence
muaaah
is our classroom
i can sense the connection
the connection? 
the connection entre nous
so madame alezraa give me this much
i heard boss
he is not doing anything
to give me a kiss 
it's in the 1st tab
it's still there
you don't have to click
i can't save it, just stay with me
there is no word on this ****
i need the inspiration
you are my muse
c'est pour ca qu'ils sont si petit
small
je vais m'occuper de
the whole point of life is to rearrange it in a coherent running story
people don't talk in stories
cut each section
some sort of a story
nice
tu veux que je mette
ouai ok attends
elle est l'autre feuille
permien tu veux que je colle recolle decolle coupe recoupe decoupe
how do you feel about solving…I mean it's an interesting way to solve it…
〜flowed〜 nicely
it was sort of an ingenious solution
she's in the airplane, she's in the sofa
try to transition between the two subjects….where does your friend come from?
what it was like landing in New York, looking out the window...
the process of arriving
not really fair to say that
in the future, if you're going to try to tell a story…in their minds….what's the story she's going to be telling me?…..coming home
fill in the blanks
don't go shoot blind, that's the biggest mistake
does that make sense?
great!
wubwubwububwubbbbbwubwb
gloving is......flowing lights in sync with the♩music ♫
flowing in gloving is broken…
liquid
finger rolls
tutting
figure eight ∞
wubwubwubBAMwubwubwoosh
wave-like movement…basic thing….wrist in a motion
tutting is like the angles…. not um 〜flowing〜….like tetris
you want to more, rather than following
solid ⸪lights, ⸫single⸭ solid lights⸬
pink to green to orange to yellow to blue
advanced strobe, solid line of color [...] streak of purple
electronic, dustup, elector, house, trance…
you’ll probably never see anyone gloving to like, classical music ♬♪
my name is Henri Geneste and I'm a glover WUBwubwubwubbbWUBWUBAHHHwubwubWUBWUBWUB[ONE][TWO]WUBwubwub[THREE­]
putain c’est magnifique
je me demande si il fait ca la nuit, quand il arrive pas a dormir...
window thing, kind of dumped
either the ours magna or the I equals me squared²
like language, like art, there are rules
go out and break them, just mucking around
fix it, wanna make one, totally your creative decision
how awkward
a bout de souflle
totally revolutionary
ainrr
radical, argue truer, but it's jarring, that's one way to do it!
aware that they're there but not ⑈jarring⑇
close to wide…..there's a cut there but the eye can follow it
um i have to go...
bye henri!!!
bye!
bye man.
see ya monday!
the hair!! im gonna shave it this weekend
I've been to raves
is he, like, a straight-edge?
there's drugs…do you guys ALL go to raves?
how the audio?
looked cool, the rain in the background
DUHDUHDUH that's hard to do
a huge amount, i'm sorry but gloving without the music?
if he does drugs OR NOT, how he's enjoying it OR NOT, if it interferes with his studies OR NOT..
just FYI we were all young yesterday
two bodies
he's here cause he's not going, right?
are you interested?
oh i would be very interested
yeah i see what u mean
you could come with me….i could always take the bus
it'd be cool
moi elle sera belle
here we go!
woah
their audio visuals are not very HOT
hours per day?
1…2 hours a day
sometimes 30mins
mostly people, sometimes like little animals
mostly people
i look at their art a lot
really interesting style
environments
if i want to…how I see them in my head
stuff like that
usually kinda random
i pretty much self taught
mostly from practice
everyone draws…but i got serious about it, like very…6th grade
i don't like the idea of competitions
and mum drawing is like, something that's kinda important
a passion
not sure i would want to go into it as an industry
more than just art
for now im not really sure
alright
so our usual questions
eyeline! thank you
on the couch….at the end it was really weird
who was…sitting where?
where were you?
she didn't really even really look, she was too far away, she just kind of….looked
much…she might not have ever looked
with the eyeline…it was pretty steady, no jerky-herkys, there were several edits
forgive it cause there's enough change
you could follow it, you could see that time had shifted
the content demanded it
WOAH okay now i'm really curious
we could see it, but then it was on the something else
process the image
now we're trying to look at the art, now we need more time
arc? did u feel like there was an ◜arc◝?
umm yeah…..
how many hours a day do u draw?
try to make sensible out of that
is that they use 2 3 four…
uh...cut..i did….cut
the cutting itself is like a commentary on her
since i was little. when i was little
when i was little
but my parents, my family don't
hands and arms
collages, magazines
photography
big part of photography
San Francisco Art institute
graphic animation, we only had like 3 weeks
still lives, models we would draw them
we had like an exposition
the person my mom works with's husband
wanna do an artistic career
alright so
not the greatest projector ever
too much head    space    
a lot of nothing
it makes it a lot more interesting
i think it was okay in the video cause
what she was saying and stuff like that
fair enough but I don't agree
lost in this big sea of wall
you're totally forgiven
no questions
power of a well-placed microphone
fantastic
the beans!
alright
you guys are the wrong audience cause you all know each other's stories
good feedback
movin' on, okay
very frustrating
and now.....surfing! woohoo!!!!
30 loooooong minutes, it's a nightmare!
7 minutes
3 minutes
it's a 10th
there's something fascinating about listening to people…you can do it yourself later
bolinas, del mar, sometimes surface, livermore, ocean beach
......riding the waves…....man….....it's the best feeling
you're walking on water you know? that feeling…….i love the ocean
i love the water, after you get that perfect wave you just feel accomplished
that feeling…..is awesome
surfing, it's all about having fun..
you surf once, and….you know?
if you're a surfer, you have a love for the ocean
my, my grandpa always loved the beach, we would go there at two in the morning and just….
my grandpa died and he asked to be cremated, he wanted his ashes to go in the ocean, so we took his ashes out to the ocean
I remember walking out to the ocean with my dad, we threw his ashes into the ༇wind༅ above the ocean, and we looked down….
we want to get the pain!! and the sorrow! because we're vultures you know? we just zoom in to get his expression
little bit weird
i do, i like it
it's black and white
it's just a surfer, it's not movin', it's there…it's not always the same
sort of echoey
…the ocean, and so i remember my dad taking the….
too much archival? too much? not long enough? both.
there was sort of a disconnect at times
her story, you have to cut
when she says "CAT" i want to see a CAT, when she says "FIRETRUCK" i want to see a FIRETRUCK!!! i was like, okay, i  just went to school…
and now this?
or you see a woman that looks like a cat
it's hard, it's complicated, it's not given
so they just kind of ended
you guys im trying to help them
oh okay
hey you know what no no no you know what don't take any of this personally just be like oh okay
he's got a funny manner of speech
any thing else?
arlo says no
"it would not go well"
what IS the really great ending?
amazing feeling one can have…..
you feel like you own the ocean, like it's heaven on earth
this technique it's called killing your babies…i love that
uh what
he says "uh no no no this is a 3 minute film"
sad but true
we all get attached to things, we don't want to cut them out
just play with it, if you decide
we can schloop
can we watch
not exactly…here's..uh okay a quick heads up
oh
for this summer
advanced lab, art advanced films, screen-writing, animation and more
field trip!! i need to contact your teachers
what day? a thursday
almost all day…nine to three
we would leave here
now im gonna erase this
Victor D López Feb 2019
Heroes Desconocidos: Parte V: Felipe 1931 - 2016  
© 2016, 2019 Victor D. López

Naciste cinco años antes del comienzo de la Guerra Civil Española que vería a tu padre exiliado.
El lenguaje llegó más tarde a ti que a tu hermano pequeño Manuel, y tartamudeaste por un
Tiempo, a diferencia de aquellos que hablan incesantemente sin nada que decir. Tu madre
Confundió la timidez con la falta de lucidez un trágico error que te marcó por vida.

Cuando tu hermano Manuel murió a los tres años de la meningitis, oíste a tu madre exclamar:
"Dios me llevó el listo y me dejó el tonto." Tenías apenas cinco años. Nunca olvidaste esas
Palabras. ¿Como podrías hacerlo? Sin embargo, amaste a tu madre con todo tu corazón.
Pero también te retiraste más en ti mismo, la soledad tu compañera y mejor amiga.

De hecho, eras un niño excepcional. La tartamudez se alejó después de los cinco años para no
Volver jamás, y cuando estaba en la escuela secundaria, tu maestra llamó a tu madre para una
Rara conferencia y le dijo que la tuya era una mente dotada, y que deberías ingresar a la
Universidad para estudiar ciencia, matemáticas o ingeniería.

Ella escribió a tu padre exiliado en Argentina para decirle la buena noticia, que tus profesores
Creían que fácilmente ganarías la entrada a la (entonces y ahora) altamente selectiva universidad Pública donde los asientos eran pocos, y muy difíciles de alcanzar basado en exámenes Competitivos ¿La respuesta de tu padre? Comprale un par de bueyes para arar las tierras.

Esa respuesta de un hombre muy respetado, un pez grande en un pequeño estanque en su nativo Olearos en ese tiempo está más allá de la comprensión. Había optado por preservar su interés
Propio en que continuaras su negocio familiar y trabajara sus tierras en su ausencia. Esa cicatriz También fue añadida a aquellas que nunca sanarían en tu enorme y poro corazón.

Sin la ayuda para los gastos de vida universitarios (todo lo que habrías requerido), quedaste
Decepcionado y dolido, pero no enfadado; Simplemente encontrarías otra opción. Tomaste los Exámenes competitivos para las dos escuelas de entrenamiento militar que proporcionarían una Educación vocacional excelente y un pequeño sueldo a cambio del servicio militar.

De los cientos de aspirantes a los pocos puestos premiados en cada una de las dos instituciones,
Marcaste primero para el más competitiva de las dos (El Parque) y decimotercero para la Segundo, La Fábrica de Armas. Escogiste la inferior para dejarle el puesto a un compañero de
Clase que había quedado eliminado por pocos puntos. Ese eras tú, siempre y para siempre.

En la escuela militar, finalmente estuviste en tu elemento. Te convertiría en una mecánico /
Maquinista de clase mundial, una profesión que te brindaría trabajo bien pagado en cualquier
Parte de la tierra de por vida. Fuiste verdaderamente un genio mecánico quien años más tarde
Añadiría electrónica, mecánica de automóviles y soldadura especializada a tus capacidades.

Dado un taller de máquinas bien montado, podrías con ingeniería inversa duplicar cada maquina
Y montar uno idéntico sin referencia a planes ni instrucciones. Te convertiste en un mecánico
Maestro dotado, y trabajaste en posiciones de línea y de supervisión en un puñado de empresas
En Argentina y en los Estados Unidos, incluyendo a Westinghouse, Warner-Lambert y Pepsi Co.

Te encantó aprender, especialmente en tus campos (electrónica, mecánica, soldadura), buscando
La perfección en todo lo que hiciste. Cada tarea difícil en el trabajo se te dio a ti toda tu vida.
No dormías por la noche cuando un problema necesitaba solución. Hacías cálculos,
Dibujos, planes y trabajabas incluso literalmente en tus sueños con pasión singular.

Estabas en tu elemento enfrentando los rigores académicos y físicos de la escuela militar,
Pero la vida era difícil para ti en la época de Franco cuando algunos instructores
Te llamaban "Roxo" - "rojo" en gallego - que se refería a la política de tu padre en
Apoyo a la República fallida. Finalmente, el abuso fue demasiado para soportar.


Una vez mientras estabas de pie en la atención en un pasillo con los otros cadetes esperando
Dar lista, fuiste repetidamente empujado en la espalda subrepticiamente. Moverte provocaría
Deméritos, y deméritos podrían causar la pérdida de puntos en tu grado final y arresto por
Los fines de semana sucesivos. Lo aguantaste un rato hasta perder la paciencia.

Volteaste hacia el cadete detrás tuyo y en un movimiento fluido lo cogiste por la chaqueta y con
Una mano lo colgaste en un gancho por encima de una ventana donde estaban Parados. Se
Arremolinó, hasta que fue rescatado por dos instructores militares furiosos.
Tuviste detención de Fin de semana durante meses, y una reducción del 10% en el grado final.

Un destino similar le ocurrió un compañero de trabajo unos años más tarde en Buenos Aires que
Te llamó hijo de puta. Lo levantaste en una mano por la garganta y lo mantuviste allí hasta que
Tus compañeros de trabajo intervinieron, rescatándolo al por la fuerza. La lección fue aprendida
Por todos en términos inconfundibles: Dejar a la mamá de Felipe en paz.

Eras increíblemente fuerte, especialmente en tu juventud, sin duda en parte debido a un trabajo
Agrícola riguroso, tu entrenamiento militar y participación en deportes competitivos. A los quince
Años, una vez te doblaste para recoger algo en vista de un carnero, presentando al animal un
Objetivo irresistible. Te cabeceo encima de un pajar. También aprendió rápidamente su lección.

Te sacudiste el polvo, y corriste hacia el pobre carnero, agarrándolo por los cuernos, girándolo
Alrededor varias vueltas, y lanzándolo encima del mismo pajar. El animal no resultó herido, pero Aprendió a mantener su distancia a partir de ese día. En general, fuiste muy lentos en enfadar
Ausente cabeceos, empujones repetidos o referencias irrespetuosas a tu madre.

Rara vez te vi enfadado; y era mamá, no tú, la disciplinaria, con zapatilla en la mano. Recibí
Muy pocas bofetadas tuyas. Mamá me golpeaba con una zapatilla a menudo cuando yo era
Pequeño, sobre todo porque podía ser un verdadero dolor de cabeza, queriendo Saber / intentar / Hacerlo todo, completamente ajeno al significado de la palabra "no" o de mis limitaciones.

Mamá a veces insistía en que me dieras una buena paliza. En una de esas ocasiones por una Transgresión olvidada cuando yo tenía nueve años, me llevaste a tu habitación, quitaste el
Cinturón, te sentaste a mi lado y te pegaste varias veces a tu propio brazo y mano susurrándome
"Llora", lo cual hice fácilmente. "No se lo digas a mamá." No lo hice. Sin duda lo sabía.

La perspectiva de servir en un ejército que te consideraba un traidor por la sangre se te hizo
Difícil de soportar, y en el tercer año de escuela, un año antes de la graduación, te fuiste a unirte
A tu padre exiliado en Argentina, a comenzar una nueva vida. Dejaste atrás a tu amada madre y a
Dos hermanas para comenzar de nuevo en una nueva tierra. Tu querido perro murió de pena.

Llegaste a Buenos Aires para ver a un padre que no recordabas a los 17 años. Eras demasiado
Joven para trabajar legalmente, pero parecías más viejo que tus años (un rasgo compartido).
Mentiste acerca de tu edad e inmediatamente encontraste trabajo como maquinista / mecánico de
Primer grado. Eso fue inaudito y te trajo algunos celos y quejas en el taller sindical.

El sindicato se quejó con el gerente general sobre tu sueldo y rango. Él respondió, "Daré el
Mismo rango y salario a cualquier persona en la compañía que pueda hacer lo que Felipe hace."
Sin duda, los celos y los gruñidos continuaron durante un tiempo. Pero no había compradores.
Y pronto ganaste el grupo, convirtiéndote en su mascota protegida como "hermano pequeño".

Tu padre partió hacia España dentro de un año de tu llegada cuando Franco emitió un perdón
General a todos los disidentes que no habían derramado sangre. Quería que volvieras a
Reanudar el negocio familiar asumido por tu madre en su ausencia con tu ayuda. Pero te negaste a Renunciar tu alto salario, el respeto y la independencia que se te negaban en su casa.

Tendrías escasamente 18 años, viviendo en una habitación que habías compartido con tu padre al
Lado de una escuela. Pero también habías encontrado una nueva querida familia en tu tío José,
Uno de los hermanos de tu padre, y su familia. su hija, Nieves con su esposo, Emilio, y
Sus hijos, Susana, Oscar (Rubén Gordé) y Osvaldo, se convirtieron en tu nueva familia nuclear.

Te casaste con mamá en 1955 y tuviste dos negocios fallidos en el rápido desvanecimiento en la
Argentina a finales de los años 1950 y comienzos de los años 1960. El primero fue un taller
Con una pequeña fortuna de contratos de gobierno no pagados. El segundo, una tienda de
Comestibles, también falló debido a la hiperinflación y el crédito extendió a clientes necesitados.

A lo largo de todo esto, seguiste ganando un salario excepcionalmente bueno. Pero a mediados
De los años 60, casi todo fue a pagar a los acreedores de la tienda de comestibles fallada.
Tuvimos años muy difíciles. Algún día escribiré sobre eso. Mamá trabajo de sirvienta, incluso
Para amigos ricos. Tu salías de casa a las 4:00 a.m. volviendo de noche para pagar las facturas.

El único lujo que tú y mamá retuvieron fue mi colegio católico. No había otra extravagancia. No
Pagar las facturas nunca fue una opción para ustedes. Nunca entró en sus mentes. No era una
Cuestión de ley u orgullo, sino una cuestión de honor. Pasamos por lo menos tres años muy
Dolorosos con tu y mamá trabajando muy duro, ganando bien pero éramos realmente pobres.

Tú y mamá se cuidaron mucho de esconder esto de mí y sufrieron grandes privaciones para
Aislarme lo mejor que pudieron de las consecuencias de una economía destrozada y su efecto a
Sus ahorros de vida y a nuestra cómoda vida. Llegamos a Estados Unidos a finales de los años 60 Después de esperar más de tres años por visas, a una nueva tierra de esperanza.

Tu hermana y cuñado, Marisa y Manuel, hicieron sus propios sacrificios para traernos aquí.
Traíamos unos $ 1, 000 del pago inicial por nuestra diminuta casa, y las joyas empeñadas de Mamá.
(La hiperinflación y los gastos comieron los pagos restantes). Otras posesiones preciadas
Fueron dejadas en un baúl hasta que pudieran reclamarlas. Nunca lo hicieron.

Incluso los billetes de avión fueron pagados por Marisa y Manuel. Insististe al llegar en términos
Escritos para el reembolso con intereses. Fuiste contratado en tu primera entrevista como un
Mecánico de primer grado a pesar de no hablar una palabra de inglés. Dos meses más tarde, la
Deuda fue saldada, mamá también trabajaba, y nos mudamos a nuestro primer apartamento.

Trabajaste largas horas, incluyendo sábados y horas extras diarias. La salud en declive te obligó
A retirarte a los 63 años y poco después, tú y mamá se mudaron de Queens al Condado de Orange. Compraron una casa a dos horas de nuestra residencia permanente en el Condado de Otsego, y, en la Próxima década, fueron felices, viajando con amigos y visitándonos a menudo.

Entonces las cosas empezaron a cambiar. Problemas cardíacos (dos marcapasos), cáncer de
Colon, Melanoma, enfermedad de hígado y renal causada por sus medicamentos, presión arterial
Alta, la gota, Cirugía de la vejiga biliar, diabetes.... Y aún seguiste hacia adelante, como el
Conejito “Energizer”, remendado, golpeado, magullado pero imparable e imperturbable.

Luego mamá comenzó a mostrar señas de pérdida de memoria junto con sus otros problemas de
Salud. Ella oculto bien sus propias dolencias, y nos dimos cuenta mucho más tarde que había un Problema grave. Hace dos años, su demencia empeoraba pero seguía funcionando hasta que
Complicaciones de cirugía de la vesícula biliar requirieron cuatro cirugías en tres meses.

Ella nunca se recuperó y tuvo que ser colocada en un asilo de ancianos con cuido intensivo.
Varios, de hecho, ya que Rechazó la comida y tú y yo nos negamos a simplemente dejarla ir, lo que Pudiera haber sido más noble. Pero "mientras hay vida, hay esperanza" como dicen los españoles.
No hay nada más allá del poder de Dios. Los milagros suceden.

Durante dos años tu viviste solo, rechazando ayuda externa, engendrando numerosos argumentos Acerca de tener a alguien unos días a la semana para ayudar a limpiar, cocinar, y hacer las tareas.
Tu no eras nada sino terco (otro rasgo compartido). El último argumento sobre el tema hace unas
Dos semanas terminó en tu llanto. No aceptarías ayuda externa hasta que mamá regresara a casa.

Sufriste un gran dolor debido a los discos abultados en la columna vertebral y caminabas con uno
De esos asientos ambulatorios con manillares que mamá y yo te elegimos hace años. Te
Sentabas cuando el dolor era demasiado, y luego seguías adelante con pocas quejas. Hace diez
Días, finalmente acordaste que necesitabas ir al hospital para drenar el líquido abdominal.
Tu hígado y riñones enfermos lo producían y se te hinchó el abdomen y las piernas hasta el punto
Que ponerte los zapatos o la ropa era muy difícil, como lo era la respiración. Me llamaste de una
Tienda local llorando que no podías encontrar pantalones que te cupieran. Hablamos, un rato y te
Calmé, como siempre, no permitiendo que te ahogaras en la lástima propia.

Fuiste a casa y encontraste unos pantalones nuevos extensibles que Alice y yo te habíamos
Comprado y quedaste feliz. Ya tenías dos cambios de ropa que aún te cabían para llevar al
Hospital. Listo, ya todo estaba bien. El procedimiento no era peligroso y lo había ya pasado
Varias veces.  Sería necesario un par de días en el hospital y te vería de nuevo el fin de semana.

No pude estar contigo el lunes 22 de febrero cuando tuviste que ir al hospital, como casi siempre
Lo había hecho, por el trabajo. Se suponía que debías ser admitido el viernes anterior, para yo Acompañarte, pero los médicos también tienen días libres y cambiaron la cita. No pude faltar al
Trabajo. Pero no estabas preocupado; Esto era sólo rutina. Estarías bien. Te vería en unos días.

Iríamos a ver a mamá el viernes, cuando estarías mucho más ligero y te sentirías mucho mejor.
Tal vez podríamos ir a comprate más ropa si la hinchazón no disminuía lo suficiente. Condujiste
Al médico y luego te transportaron por ambulancia al hospital. Yo estaba preocupado, pero no Demasiado. Me llamaste sobre las cinco de la tarde para decirme que estabas bien, descansando.

“No te preocupes. Estoy seguro aquí y bien cuidado." Hablamos un poco sobre lo usual, y te
Asegure que te vería el viernes o el sábado. Estabas cansado y querías dormir. Te pedí que me Llamaras si despertabas más tarde esa noche o te hablaría yo al día siguiente. Alrededor de
Las 10:00 p.m. recibí una llamada de tu celular y respondí de la manera habitual optimista.

“Hola, Papi.” En el otro lado había una enfermera que me decía que mi padre había caído.
Le aseguré que estaba equivocada, ya que mi padre estaba allí para drenar el líquido abdominal.
"No entiendes. Se cayó de su cama y se golpeó la cabeza en una mesita de noche o algo,
Y su corazón se ha detenido. Estamos trabajando en él durante 20 minutos y no se ve bien ".

"¿Puedes llegar aquí?" No pude. Había bebido dos o tres vasos de vino poco antes de la llamada
Con la cena. No pude conducir las tres horas a Middletown. Lloré. Oré. Quince minutos después
Recibí la llamada de que te habías ido. Perdido en el dolor, sin saber qué hacer, llamé a mi
Esposa. Poco después vino una llamada del forense. Se requirió una autopsia. No pudría verte.

Cuatro días después tu cuerpo fue finalmente entregado al director de funeraria que había
Seleccionado por su experiencia con el proceso de entierro en España. Te vi por última vez para Identificar tu cuerpo. Besé mis dedos y toqué tu frente mutilada. Ni siquiera podrías tener la
Dignidad de un ataúd abierto. Querías cremación. Tu cuerpo lo espera mientras escribo esto.

Estabas solo, incluso en la muerte. Solo. En el hospital, mientras desconocidos trabajaron en ti. En la Oficina del médico forense mientras esperabas la autopsia. En la mesa de la autopsia
Mientras pinchaban, empujaban, y cortaban tu cuerpo buscando indicios irrelevantes que no
Cambiarían nada ni beneficiarían a nadie, y menos que a nadie a ti.

Tendremos un servicio conmemorativo el próximo viernes con tus cenizas y una misa el sábado.
Nunca más te veré en esta vida. Alice y yo te llevaremos a casa, a tu pueblo natal, al
Cementerio de Olearos, La Coruña, España este verano. Allí esperarás el amor de tu vida.
Quién se unirá contigo en la plenitud del tiempo. Ella no comprendió mis lágrimas ni tu muerte.

Hay una bendición en la demencia. Ella pregunta por su madre, y dice que está preocupada
Porque no ha venido a visitarla en algún tiempo. “Ella viene”, me asegura siempre que la veo.
Tú la visitabas todos los días, excepto cuando la salud lo impedía. Pasaste este 10 de febrero aparte,
El aniversario 61 de bodas, demasiado enfermo para visitarla. Tampoco yo pude ir. Primera vez.

Espero que no te hayas dado cuenta de que estabais aparte el 10, pero dudo que sea el caso.
No te lo mencioné, esperando que lo hubieras olvidado, y tú tampoco. Eras mi conexión con Mamá.
No puede marcar o contestar un teléfono. Tu le ponías el teléfono celular al oído cuando
Yo no estaba en clase o en reuniones y podía hablar con ella. Ella siempre me reconoció.
Estoy a tres horas de ella. Los visitaba una o dos veces al mes. Ahora incluso esa línea de
Vida está cortada. Mamá está completamente sola, asustada, confundida, y no puedo en el corto
Plazo al menos hacer mucho sobre eso. No habías de morir primero. Fue mi mayor temor, y el
Tuyo, pero como con tantas cosas que no podemos cambiar, lo puse en el fondo de mi mente.

Me mantuvo en pie muchas noches, pero, como tú, todavía creía --y creo-- en milagros.
Yo te hablaba todas las noches, a menudo durante una hora o más, en el camino a casa del trabajo Tarde por la noche durante mi hora de viaje, o desde casa mientras cocinaba mi cena.
La mayoría del tiempo te dejaba hablar, tratando de darte apoyo y aliento.

Estabas solo, triste, atrapado en un ciclo sin fin de dolor emocional y físico. Últimamente eras Especialmente reticente a colgar el teléfono. Cuando mamá estaba en casa y todavía estaba
Relativamente bien, yo llamaba todos los días también, pero por lo general hablaba contigo sólo
Unos minutos y le dabas el teléfono a mamá, con quien conversaba por mucho más tiempo.

Durante meses tuviste dificultades para colgar el teléfono. Sabía que no querías volver al sofá,
Para ver un programa de televisión sin sentido, o para pagar más facturas. Me decías adiós, o
"Ya basta para hoy", y comenzar inmediatamente un nuevo hilo, repitiendo el ciclo, a veces cinco o seis Veces. Me dijiste una vez llorando recientemente, "Cuélgame o seguiré hablando".

Te quería, papá, con todo mi corazón. Discutimos, y yo a menudo te gritaba con frustración,
Sabiendo que nunca lo tomarías a pecho y que por lo general solo me ignorarías y harías lo que querías. Sabía lo desesperadamente que me necesitabas, y traté de ser tan paciente como pude.
Pero había días en los que estaba demasiado cansado, frustrado, y lleno de otros problemas.

Había días en los que me sentía frustrado cuando te quedabas en el teléfono durante una hora
Cuando necesitaba llamar a Alice, comer mi cena fría o incluso mirar un programa favorito.
Muy rara vez te corté una conversación por lo larga que fuese, pero si estuve frustrado a veces,
Incluso sabiendo bien cuánto me necesitabas y yo a ti, y cuán poco me pediste.

¿Cómo me gustaría oír tu voz de nuevo, incluso si fuera quejándote de las mismas cosas, o
Para contarme en detalle más minucioso algún aspecto sin importancia de tu día. Pensé que te haría
Tener al menos un poco más de tiempo. ¿Un año? ¿Dos? Sólo Dios sabía. Habría tiempo. Tenía
Mucho más que compartir contigo, mucho más de aprender cuando la vida se relajara un poco.

Tú me enseñaste a pescar (no tomó) y a cazar (que tomó aún menos) y mucho de lo que sé sobre
La mecánica y la electrónica. Trabajamos en nuestros coches juntos durante años--cambios de
Frenos, silenciadores, “tuneas” en los días en que los puntos, condensadores y luces de
Cronometraje tenían significado. Reconstruimos carburadores, ventanas eléctricas, y chapistería.

Éramos amigos, bunos amigos. Fuimos los domingos en coche a restaurantes favoritos o a
Comprar herramientas cuando yo era soltero y vivía en casa. Me enseñaste todo lo que necesito
Saber en la vida sobre todas las cosas que importan. El resto es papel sin sentido y vestidor.
Conocí tus pocas faltas y tus colosales virtudes y te conocí ser el mejor hombre de los dos.

Ni punto de comparación. Nunca podría hacer lo que hiciste. Nunca podría sobresalir en mis
Campos como lo hiciste en los tuyos. Eras hecho y derecho en todos los sentidos, visto desde
Todos los ángulos, a lo largo de tu vida. No te traté siempre así, pero te amé siempre
Profundamente, como lo sabe cualquiera que nos conoce. Te lo he dicho a menudo, sin vergüenza.

El mundo se ha enriquecido con tu viaje sobre él. No dejas atrás gran riqueza, ni obras que te Sobrevivan. Nunca tuviste tus quince minutos al sol. Pero importaste. Dios conoce tu virtud, tu
Integridad absoluta y la pureza de tu corazón. Nunca conoceré a un hombre mejor. Te amaré, te Extrañaré y te llevaré en mi corazón todos los días de mi vida. Que Dios te bendiga, papá.

  Si desean oír mi lectura de la versión original de este poema en inglés, pueden hacerlo aquí:
https://www.youtube.com/channel/UCRUiSZr1_rWDEObcWJELP7w
This is a translation from the English original I wrote immediately after my dad's passing in February of 2016.  Even in the hardest of times suffering from his own very serious medical conditions, my dad was full of love and easy laughter. I will never see his equal, or my mom's. Tears still blur my eyes as they do now just thinking of them with great love and an irreparable sense of loss.

— The End —