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Je connais un charmant ivrogne,
Autant vous le nommer, ma foi !
Dire que vous avez la trogne,
Ce serait mentir sans vergogne.
Pourtant, un soir, écoutez-moi !

Vous aviez bu trop de champagne,
Ça se lisait dans vos yeux pers.
Vous battiez un peu la campagne,
Sans feuille de figuier ni pagne
À votre esprit, vraiment, sans pairs.

Et vous me dérouliez le thème
De tous les jolis mouvements
Que votre corps sait bien que j'aime.
J'étais, d'ailleurs, ivre moi-même,
Au Bon-Bock, tu vois si je mens.

La brasserie était houleuse,
On aurait dit, sur l'Hellespont,
D'une cabine nuageuse,
Quand l'eau, changée en Maufrigneuse,
Choque les gens dans l'entrepont.

Vous aviez l'air *** d'une chatte
Qui joue et sent son ongle armé,
Forte, ambigüe, et délicate,
Comme une rime sous la patte
Magistrale de Mallarmé !

Je flottais comme la moustache
De Paul Verlaine au plectre d'or,
Je voyais couleur de pistache ;
Camille agitait sa cravache,
Sur je ne sais plus quel butor ;

Si bien qu'au milieu des querelles
Je vous retrouvai sur un banc,
Dans l'attitude de ces Belles
Que Forain, dans ses aquarelles,
Habille d'un bout de ruban.

Tu t'endormais sur mon épaule.
Alors, je fis signe au cocher.
Ces choses-là, c'est toujours drôle !
J'entrais d'autant mieux dans ce rôle
Que j'aurais eu peine à marcher ;

Quand on nous déposa sur terre,
Vous fîtes un léger faux pas,
Le seul qu'on vous vit jamais faire ;
Encor, même à l'œil trop sévère,
Peut-être ne l'était-il pas ?

Car, dans l'ombre où s'éteint le rêve
De mes désirs réalisés,
Ton ivresse que l'Art relève
Ouvrait, ô noble Fille d'Ève,
La volière à tous les baisers !
Tu, burattino speranzoso,
inutili sono le tue lacrime,
prive di senso,
travolte dal suono del cucù, ora.
Oh pupo,
ti deprimo,
ma leggo in te le stelle
e le ambizioni
che non raggiungerai.

Tu, carcassa macchinaria,
affogate sono le tue grida,
laggiù negli abissi,
natie d’un assassino seppellito.
Oh superbo,
ti disgusto,
ma vedo in te la cenere
e l'onore
che cela la sua paura.

Tu, spirito magistrale,
fittizie sono le tue glorie,
immense e spettacolari,
dal desiderio d’infestare i sogni altrui.
Oh dannato,
ti inorridisco,
ma percepisco in te il teatro
e il potere
di un applauso solo cortese.

Io, universale, infinito,
superiori sono le mie trame,
io che tramuto in lazzi
lo spasmo ed il pianto.
Oh folle,
m’illumino,
mentre distrutto mi guardo allo specchio urlando:

ridi, mostro, ridi!

Ridi, bestia, soffoca nel sorriso!

Ridi!

Ridi!

Ridi!

///

You, hopeful puppet,
useless are your tears,
without sense,
swept away by the sound of the cuckoo, now.
Oh puppet,
I depress you,
but I read in you the stars
and the ambitions
that you will not reach.

You, mechanical carcass,
drowned are your cries,
down there in the abyss,
native of a buried murderer.
Oh proud,
I disgust you,
but I see in you the ashes
and the honor
that hides his fear.

You, masterful spirit,
fictitious are your glories,
immense and spectacular,
from the desire to haunt the dreams of others.
Oh ******,
I horrify you,
but I perceive in you the theater
and the power
of only polite applause.

I, universal, infinite,
my plots are superior,
I who turn into jokes
spasm and weeping.
Oh madman,
I light up,
while destroyed I look at myself in the mirror screaming:

laugh, monster, laugh!

Laugh, beast, suffocate in the smile!

Laugh!

Laugh!

Laugh!
I'm one and 3, the Trinity of the Nothing

— The End —