Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member

Members

Lucas Nascimento Pinto
Alex Nascimento
18/M/Brazil   

Poems

M Solav Dec 2019
Incapable d'agir. De quoi parlent-ils tous?
Est-ce encore un livre, la perte de ses pages?
Où que l'on creuse, là n'est pas la source;
Déduira-t-on ainsi qu'elle est introuvable?

Écoutant les murmures au travers du ciment
Encore qui mugissent des propos absurdes;
Puis d'une jointure, l’on cognera dedans:
« Encore et toujours vide, l'écho ridicule. »

Criant au secours, qu'on leur vienne en aide;
Celui de tout perdre, connait-on le sacrifice?
C'est donnant ainsi tout qu'enfin l'on nous cède
Le vrai pour et contre l'artifice.

Incapable d'agir. Que racontent-ils donc?
Lorsqu'ouvrir la bouche est un pas de trop,
À la course ils se ruent vers les fronts:
« Cette inertie qui maintient en sursaut. »

En ouverture vers le vide, voici le message
Des parois décousues d'un fort abyssal:
« Écouter le silence, le silence qui n'entend rien. »
Écrit en janvier 2016.


— Droits d'auteur © M. Solav —
www.msolav.com

Cette oeuvre ne peut être utilisée ni en partie ni dans son intégrité sans l'accord préalable de l'auteur. Veuillez s'il vous plaît contacter marsolav@outlook.com pour toute requête d'usage. Merci beaucoup.
__________
(Ajoutée dans l'Édition des Souscripteurs de 1849.)

Que l'on soit homme ou Dieu, tout génie est martyre :
Du supplice plus **** on baise l'instrument ;
L'homme adore la croix où sa victime expire,
Et du cachot du Tasse enchâsse le ciment.

Prison du Tasse ici, de Galilée à Rome,
Échafaud de Sidney, bûchers, croix ou tombeaux,
Ah ! vous donnez le droit de bien mépriser l'homme,
Qui veut que Dieu l'éclaire, et qui hait ses flambeaux !

Grand parmi les petits, libre chez les serviles,
Si le génie expire, il l'a bien mérité ;
Car nous dressons partout aux portes de nos villes
Ces gibets de la gloire et de la vérité.

**** de nous amollir, que ce sort nous retrempe !
Sachons le prix du don, mais ouvrons notre main.
Nos pleurs et notre sang son l'huile de la lampe
Que Dieu nous fait porter devant le genre humain !
Paul Verlaine  Jun 2017
Toussaint
Ces vrais vivants qui sont les saints,

Et les vrais morts qui seront nous,

C'est notre double fête à tous,

Comme la fleur de nos desseins,


Comme le drapeau symbolique

Que l'ouvrier plante gaîment

Au faite neuf du bâtiment,

Mais, au lieu de pierre et de brique,


C'est de notre chair qu'il s'agit,

Et de notre âme en ce nôtre œuvre

Qui, narguant la vieille couleuvre,

A force de travaux surgit.


Notre âme et notre chair domptées

Par la truelle et le ciment

Du patient renoncement

Et des heures dûment comptées.


Mais il est des âmes encor,

Il est des chairs encore comme

En chantier, qu'à tort on dénomme

Les morts, puisqu'ils vivent, trésor


Au repos, mais que nos prières

Seulement peuvent monnayer

Pour, l'architecte, l'employer

Aux grandes dépenses dernières.


Prions, entre les morts, pour maints

De la terre et du Purgatoire,

Prions de façon méritoire

Ceux de là-haut qui sont les saints.